Léon XIV: «L'intelligence artificielle ne pourra jamais remplacer le médecin»
Recevant jeudi 2 octobre la Confédération médicale latino-ibéro-américaine et caribéenne, le Pape a exhorté à continuer «d'approfondir l'importance de la relation médecin-patient». De nombreux médecins ont su consacrer leur vie au bien-être de leurs patients, et le Saint-Père a cité en exemple le bienheureux vénézuélien José Gregorio Hernández qui a su conjuguer sa grande compétence médicale avec son dévouement envers les plus démunis, ce qui lui a valu le titre de «médecin des pauvres».
En ce jeudi 2 octobre, date à laquelle l'Église célèbre les saints anges gardiens, le Pape Léon XIV a proposé une réflexion devant ses hôtes reçus en audience, sur la relation médecin-patient, qu’il faut selon lui approfondir. «Une relation entre deux personnes, avec leur corps et leur intériorité, avec leur histoire». Le dialogue, la communication et le contact physique doivent toujours être présents dans la relation thérapeutique, a dit le Souverain pontife, au-delà des instruments et des dispositifs utilisés pour guérir les maladies.
L’intelligence artificielle
Cette conviction, a poursuivi l’évêque de Rome, «nous aide également à mettre en lumière la place de l'intelligence artificielle en médecine». Elle peut et doit être, estime-t-il, d'une grande aide pour améliorer les soins cliniques mais, «elle ne pourra jamais remplacer le médecin», car «vous êtes des réserves d'amour qui apportent sérénité et espérance aux personnes qui souffrent», comme le soulignait Benoît XVI lors de la prière de l’Angelus du 1er juillet 2012.
L'algorithme ne pourra jamais remplacer un geste de proximité ou une parole de consolation, a précisé Léon XIV à la Confédération médicale latino-ibéro-américaine et caribéenne, un organisme qui représente plus de deux millions de médecins qui œuvrent pour apporter des soins de santé de qualité dans tous les coins de leurs pays.
Le bienheureux José Gregorio Hernández, «médecin des pauvres»
Continuant son discours, l’évêque de Rome a fait mention du bienheureux José Gregorio Hernández, l'un des médecins les plus connus du Venezuela au début du XXe siècle. Il reste un bon exemple, car, a-t-il expliqué, «il a su conjuguer sa grande compétence médicale avec son dévouement envers les plus démunis», ce qui lui a valu le titre de «médecin des pauvres».
Le Christ à la fois médecin et remède
Il les a également invités à méditer sur l'Évangile et les miracles de guérisons opérés par Jésus, citant entre autres le cas du lépreux qui, tombant «à ses genoux [...] lui dit: «Si tu le veux, tu peux me purifier!». [Jésus], saisi de compassion, étendit la main, le toucha et lui dit: «Je le veux, sois purifié!». «À l'instant, la lèpre le quitta et il fut purifié» (Mc 1, 40-42). Léon XIV note qu’il ne s'agit pas d'un geste mécanique, «une relation personnelle s'est établie entre le lépreux et Jésus: celui qui ne pouvait être touché trouve la santé et le salut dans une caresse de Jésus». Pour conclure, le Pape a exhorté les médecins à relever avec espérance, les défis qui les attendent.
“Les paroles de saint Augustin qualifient le Christ à la fois de médecin et de remède: «Ipse medicus, ipse medicamentum». Il est médecin parce qu'il est parole et médicament, parce qu'il est Parole faite chair.”